L'exploitation et l'abus sexuel des enfants est illégal, ignoble et, en tant que sujet de conversation polie, largement tabou. Cependant, ces crimes horribles ne peuvent être ignorés. Ils doivent être débattus dans les couloirs du gouvernement, dans les salles de réunion et dans les cuisines. Les jeunes doivent être sensibilisés aux risques sexuels en ligne, et les adultes doivent comprendre les enjeux afin de pouvoir aider les jeunes en situation de crise. C'est pourquoi Snap est honoré d'être l'un des fondateurs de “Know2Protect". Il s'agit d'une campagne de sensibilisation du public, la première du genre, lancée aujourd'hui par le ministère américain de la sécurité intérieure (DHS).

De la production et de la distribution d'images de contrebande à la prédation sexuelle des enfants, en passant par la "sextorsion" motivée par des raisons financières, Know2Protect mettra en lumière toute une série de préjudices sexuels subis par les enfants et les adolescents. La campagne vise à éduquer les jeunes, les parents, les adultes de confiance et les décideurs politiques et à leur donner les moyens de contribuer à la prévention et à la lutte contre ces crimes.

Snap a collaboré très tôt avec le DHS et reconnaît qu'il est nécessaire d'avoir un message unique et galvanisant pour atteindre ce type de public dans tout le pays et dans le monde entier. En guise de soutien, nous avons offert un espace publicitaire à Know2Protect pour qu'il puisse publier du matériel éducatif sur Snapchat, ce qui permet d'atteindre les adolescents là où ils se trouvent, et nous présenterons la campagne sur notre plateforme et sur notre Hub sur la vie privée et la sécurité.

En outre, nous menons de nouvelles recherches auprès d'adolescents (âgés de 13 à 17 ans) et de jeunes adultes (âgés de 18 à 24 ans) aux États-Unis sur les différentes dimensions de l'exploitation et des abus sexuels des enfants (ESEA) en ligne, ce qui contribuera à informer davantage la campagne et nos propres efforts pour continuer à lutter contre ces abus effroyables sur toutes les plateformes et tous les services.

Résultats de la recherche

Du 28 mars 2024 au 1er avril 2024, nous avons interrogé 1 037 adolescents et jeunes adultes basés aux États-Unis sur leur exposition et leur connaissance de divers crimes sexuels en ligne contre des mineurs. Les participants ont répondu en faisant référence à leurs expériences sur toute une série de plateformes et de services en ligne, et pas seulement sur Snapchat. Parmi les premières conclusions, on peut citer :

• Les risques sexuels en ligne sont endémiques pour de nombreux adolescents et jeunes adultes, plus de deux tiers (68%) déclarant avoir partagé des images intimes en ligne ou avoir été victimes de "grooming” (prédation sexuelle) ¹ ou de "catfishing" ²(cyberimposture).

• Les fausses identités sont omniprésentes en ligne et constituent un facteur important d'exposition aux risques numériques. Parmi les personnes qui ont partagé des images intimes ou qui ont subi des comportements de prédation sexuelle ou de catfishing, neuf sur dix (90 %) ont déclaré que l'autre personne avait menti au sujet de son identité.

• Le partage d'images intimes et le catfishing sont des portes d'entrée à haut risque pour la "sextorsion" en ligne, ³puisque près de la moitié des personnes ayant partagé des images intimes ont été menacées de sextorsion. Les hommes sont plus susceptibles d'être victimes de sextorsion que les femmes (51 % contre 42 %), et la sextorsion financière - qui consiste à demander de l'argent, des bons d'achat ou tout autre objet de valeur à la cible - est plus fréquente chez les hommes (34 % contre 9 %). Dans ces scénarios, les femmes sont plus souvent sollicitées pour des images sexuelles supplémentaires (57% contre 37%).

• Malheureusement, bien que ce ne soit probablement pas surprenant, un pourcentage notable d'adolescents et de jeunes adultes (41 %) qui ont été confrontés à l'un de ces trois risques l'ont gardé pour eux. Seuls 37 % ont signalé la prédation sexuelle à la plateforme en ligne, aux forces de l'ordre et/ou à un service d'assistance téléphonique. Les images intimes sont le seul risque pour lequel un pourcentage élevé - mais encore insuffisant - des personnes ciblées (63 %) a signalé le problème ; plus de la moitié (56 %) ont déclaré avoir été victimes de sextorsion financière par le biais du catfishing.

Ces derniers résultats mettent en évidence l'étude continue de Snap sur le bien-être numérique qui, l'année dernière, comprenait un examen approfondi de la sextorsion en ligne chez les adolescents et les jeunes adultes. 

Nous prévoyons de répéter l'étude plus tard dans l'année afin d'évaluer l'impact de la campagne "Know2Protect" sur les adolescents et les jeunes adultes dans tout le pays.

Le travail de Snap pour lutter contre les abus sexuels en ligne

Outre la sensibilisation à ces dangers potentiels, nous nous engageons à éradiquer ces contenus et comportements de nos services.

Nous sommes déterminés à faire de Snapchat un environnement défavorable aux activités illégales et avons une politique de tolérance zéro pour tout contenu ou action impliquant une inconduite sexuelle à l'égard d'un mineur. Nous supprimons rapidement les contenus illicites, prenons des mesures à l'encontre des comptes en infraction et les signalons au National Center for Missing and Exploited Children (NCMEC, centre national américain pour les enfants disparus et exploités), quel que soit l'endroit du monde où ces contenus ont été trouvés. Nous utilisons une technologie avancée pour détecter de manière proactive les contenus violents, et nous encourageons les membres de la communauté Snapchat, ainsi que leurs amis et les membres de leur famille, qui n'utilisent peut-être pas l'application, à nous signaler les problèmes, ainsi qu'aux forces de l'ordre locales. Les membres de notre communauté rendent un grand service lorsqu'ils interviennent pour protéger d'autres personnes d'un danger potentiel. Nous participons également à l'initiative "Take It Down” (supprimez-le) du NCMEC et encourageons les jeunes à s'informer et, le cas échéant, à participer au programme. (Il existe un équivalent pour les adultes, auquel Snap a également adhéré l'année dernière, appelé StopNCII).

Nous collaborons également avec d'autres experts dans le monde entier, car aucune entité ou organisation ne peut à elle seule avoir un impact significatif sur ces questions. Snap représente l'ensemble de l'industrie au sein du conseil d'orientation international de l'alliance mondiale WeProtect ; nous sommes membres du conseil consultatif d'INHOPE et du conseil de financement de la fondation britannique Internet Watch ; et, l'année dernière, nous avons achevé un mandat de deux ans au sein du comité exécutif du conseil d'administration de la Coalition technologique. Toutes ces organisations placent l'éradication du CSEA en ligne au cœur de leur mission.

Nous soutenons des solutions législatives telles que le Kids Online Safety Act, le REPORT Act et le SHIELD Act aux États-Unis, et nous aidons les organismes d'application de la loi dans leurs enquêtes afin de traduire les auteurs d'abus en justice. Nous investissons également dans des ressources éducatives à la fois dans l'application et sur notre site web et, l'année dernière, nous avons ajouté quatre nouvelles vidéos de courte durée sur divers risques sexuels.

Soutenir Know2Protect est un prolongement du travail dans lequel Snap s'est engagé depuis de nombreuses années. Nous félicitons le DHS pour le lancement d'aujourd'hui et applaudissons ses efforts pour éduquer le public sur le rôle important que chacun d'entre nous joue pour aider à éradiquer ces méfaits ignobles dans l'ensemble de l'écosystème technologique.

— Jacqueline Beauchere, responsable mondiale de la sécurité des plateformes